« J’en avais marre de ses pleurs »
Hélène a tué Zélia, sa petite fille,car elle pleurait trop. En toile de fond, un huis clos familial étouffant, et des traditions pesantes.…
Hélène a tué Zélia, sa petite fille,car elle pleurait trop. En toile de fond, un huis clos familial étouffant, et des traditions pesantes.…
À la barre, l’accusé est comme pris dans les phares d’une voiture. Plutôt baraqué, sportif, mais pas très grand, il garde les deux pieds bien ancrés au sol. C’est d’ailleurs à peu près la seule chose sur laquelle il croit pouvoir compter à ce moment-là : le…
C’était un soir de bal à Monestier-de-Clermont. Sur les balcons du Vercors, cet ancien village-rue isérois célébrait son club de rugby local à la salle polyvalente. Nous étions le 10 avril 2011. Les enfants de 20 ans et plus étaient là. Ils avaient grandi ensemble, fréquenté les mêmes écoles,…
Elle s’est assise dans le prétoire de la cour d’assises de Metz, le visage légèrement incliné, ses cheveux dissimulés sous un voile vert pastel, les yeux baissés, les mains posées sur les genoux et elle n’a plus vraiment bougé. Hala, 29 ans, a appelé les policiers le…
« Un homme est mort. Un homme est mort. » Une voix calme, presque suave, rompt le silence d’une cour d’assises pourtant comble. Maître Éric Morain, l’avocat de l'ex-caporal Steanu, entame sa plaidoirie. Les jurés, affairés à prendre des notes depuis le début du procès, ont lâché leur stylo.…
« Il était comment, le légionnaire Matus Talas ? » Accusés ou témoins, aucun n’échappe à cette question du président Philippe Roux. Un portrait se profile : un tire-au-flanc, plaintif, faible physiquement et gaffeur. Un « bananier », dans le jargon de la légion. Mais ses bourdes le rendent attachant. « Presque une mascotte », se souvient…
Jeudi 17 septembre 2015, le lieutenant Médéric B. et le légionnaire Adrian S. font face au président Philippe Roux devant la cour d'assises du Palais de Justice de Paris. Les deux hommes, qui comparaissent libres, se saluent avec courtoisie, échangent quelques mots avant de prendre place sur le banc des…
« Vous ne jugez pas ici un meurtre. » Dès le début de son réquisitoire, l'avocate générale Anne Haller donne le ton et rejette les conclusions des parties civiles. Pour elle, l'affaire Saïd Bourarach se résume ainsi : « C'est l'histoire d'un homme qui court pour échapper à ses agresseurs. » Elle retrace longuement ces…